Un homme sandwich

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Cela fait un moment que je n’avais pas écrit d’article sur mon blog. Je n’aime pas faire des comptes rendus de course car je trouve ça soporifique et chiant. Je n’ai pas bougé assez longtemps pour parler d’un spot où je suis allé même si j’ai vu beaucoup de paysages dernièrement. Je reviens de Dubaï, le pays de la négociation. Pour rire, j’ai fait un post en disant que je n’avais pas chopé de nouveaux partenaires là-bas. Je ne sais pas si ceux qui voient le mal partout l’auront compris.

J’avais envie de parler de sponsors. Alors je vous rassure, je ne vais pas les énumérer ou les remercier. Non, je fais juste un article pour mettre certaines choses au clair, c’est d’ailleurs le but d’un blog, on écrit nos pensées ou nos découvertes afin de partager ouvertement. Donc, si tu ne m’aimes pas ou déteste ma communication, arrête tout de suite.

Ouais, j’ai des sponsors principaux que je ne remercierai jamais assez pour leur soutien et le support. Mais au final, qu’est ce qu’un sponsor ? C’est une aide matérielle et/ou financière sur une année par exemple, ou juste lorsque l’on te file quelque chose ? Je suis dans le flou en ce moment car je m’aperçois qu’on voit du négatif lorsque j’affiche ou tague une marque sur les réseaux sociaux. Vous pensez que lorsque je publie une marque c’est que je suis en collaboration avec eux ? Non.

Je vais vous expliquer ma méthode, qui n’est pas révolutionnaire, et je pense que je n’aiderai personne malheureusement en vous l’expliquant. Des marques me contactent pour des tests produits ou des fois juste pour une publication. Dernièrement par exemple, on m’a filé des rouleaux et balles de massage, que beaucoup utilisent d’ailleurs. En remerciement, j’ai mis en avant la marque, car d’une c’est poli et de deux j’ai aimé ces produits. C’est un pote qui s’occupe de cette marque, je n’ai aucun contrat avec lui.  C’était juste un coup de pouce. Et oui mec, parfois c’est toujours sympa d’avoir une aide, même si il n’y a rien en retour. Juste un « merci » suffit parfois. Et si je n’aime pas, je ne fais pas de pub. Je ne suis pas quelqu’un que l’on achète.

Je suis coach maintenant, et je vous informe que de mon coté je ne suis pas en mesure de vivre de cette passion. J’ai arrêté de bosser à 40h dans une boutique outdoor à Lyon afin de faire mon propre emploi du temps. Cela me prend encore plus de temps au final, mais je peux m’organiser comme je le souhaite. J’arrive plus à concilier ma vie familiale, professionnelle et sportive. Pourquoi j’en viens à cela ? C’est simple, avec cette même marque de rouleau magique (pour en revenir à cela), je vais surement obtenir des produits pour les athlètes dont je m’occupe. Pourquoi ? Juste parce que je n’ai pas les moyens de leur faire des cadeaux et surtout pour leur offrir une reconnaissance de la confiance qu’ils m’accordent et pour le boulot qu’ils effectuent chaque jour. Est-ce malsain? Est-ce un sponsor par conséquent ? Je dirai plutôt un échange de bons procédés. Je suis transparent dans mes démarches.

Parfois, on me propose de faire une mise en avant ou le placement de certains produits, ça vous choque ? Moi non. Pour info, lorsqu’un #ad est en place, c’est que le lien est sponsorisé. Oui, j’en ai déjà fait et je ne m’en cache pas. Si tu n’aimes pas, ne me suis pas. J’ai envie de dire que si l’on me propose ça, c’est que mon interlocuteur trouve forcement un intérêt. Je suis actif, il y a du flux, donc une visibilité. Je ne perds pas en crédibilité car je ne dis pas que j’aime ou je ne fais une publicité mensongère. En tout cas, les offres sont toujours excellentes et j’essaye de l’associer à ma façon d’être. J’essaye d’être décalé et d’associer le challenge à ce qui me plait. Prochainement, je vais faire un post sur Pringles. Ouais, Pringles, pour leurs nouveaux parfums. J’ai trouvé le parfum « Hot & Spicy » idéal pour mon dernier Wings for Life à Dubaï. Est-ce un sponsor alors? Non, c’est mon argent de poche.

Je suis actif sur les réseaux sociaux, sur mes entraînements, sur les courses. J’aime voyager et le partager. J’essaye de m’appliquer en faisant des rapports et articles sur les spots où je vais. Juste pour donner une tendance, aider les gens, ou juste essayer de montrer ce que j’ai vu pour ceux qui ne peuvent pas. Je le répète mais le running à haute intensité est éphémère. Lorsque j’étais inactif sportivement je bossais beaucoup, 70h environ par semaine. Je n’avais pas d’avantages en nature, je ne profitais pas de la vie, j’amassais sans m’amuser, sans m’épanouir. Maintenant, je vis et je veux aider en prenant ce qui vient a moi. Je suis un opportuniste. Pour exemple, j’ai le plaisir de conduire une voiture neuve et de la changer plusieurs fois par an. J’ai eu cette opportunité, vous l’auriez refusée ? Moi non.

Je reçois entre 5 à 20 messages par jour pour des conseils de matos. En pompes, sac, lunettes, diet, etc… Je réponds à chaque fois, je mets le temps mais j’aime être au contact des gens. C’est aussi le rôle d’un athlète de faire cela. Parfois on me file des trucs, je les teste, j’apprends et je donne un retour. Je suis dans la volonté de m’instruire et d’augmenter ma connaissance sur les nouveaux produits. Je ne suis pas qu’un geek sur les social médias mais aussi sur le matériel. Beaucoup de personnes voient le mal partout et se plaignent que notre sport ne décolle pas. Je pense qu’en bouleversant les choses, nous pouvons dynamiser le trail et tout simplement la course à pied. Le running est un sport accessible à tout le monde et où la demande est grande. La visibilité est belle, on lie cela à la nature, au bien être. Il y a de l’argent dans le running, mais ce n’est pas le foot ou le rugby. D’ailleurs j’ai vécu la fin du Team Adidas l’année dernière même si j’avais encore un an de contrat. En France, c’est totalement instable, mais on se pose pas la question.

J’aimerais vivre de ma passion sans que ce soit un taf au fond de moi. Il faut qu’un cap soit passé. Je ne suis pas un champion du monde car je n’ai pas le niveau mais je bosse autant derrière mon téléphone que sur mes terrains de jeu. J’essaye de gérer au mieux sur tous les tableaux afin d’en faire profiter mes proches. Je me démonte à l’entrainement, je me fais mal, mais j’en veux toujours plus. Avec ma compagne, nous sommes partis à Dubaï car c’était gratuit pour nous. Comment ? Parce que j’avais gagné la même compétition en Norvège l’année dernière. J’étais parti avec mon pote Jerôme en low cost. Tout cela pour dire qu’il faut vivre à fond sa vie et essayer d’être malin. Des fois j’y arrive, parfois moins.

Petit à petit j’ai une communauté qui se créé et je suis ravi de voir cela. J’aime partager des kilomètres avec eux et j’espère pouvoir l’agrandir sur Lyon, aux alentours, en France et peut être un jour au-delà, allez savoir. Lorsque j’organise des sorties communautaires en France lors des « Town to Trail », je mets en avant des marques, oui. Pourquoi ? Afin de faire tester des produits. Dernièrement, les gens ont pu tester des pompes de running, de la diet avant et après le run, gagner des cadeaux ensuite, découvrir de bons produits. Ce n’est pas du placement produit, c’est juste que je veux que ce soit GRATUIT pour eux. Mais évidemment, en amont, il faut avoir fait le job. Est-ce un sponsor aussi ? Non, c’est un échange, du donnant donnant.

Je suis convaincu qu’un coureur de bon niveau à plusieurs sponsors, enfin, je lui souhaite. Soit il a un package que lui offre une marque (comme on le voit par exemple chez NB en running) soit on vient le démarcher pour cela. De mon coté j’ai des sponsors et des supports avec qui l’entente est plus que du market. On se tutoie, on se fait la bise, on déconne, on parle souvent d’autres choses que de business. Je choisis et je veux kiffer avec eux. Mon sponsor de diet est génial, d’ailleurs j’ai fait le lien pour lui trouver un agent commercial dans une région, ce n’est rien mais un service et une implication. Mes pompes sont top et je kiffe lorsque je vois les évolutions de produits. Je les choisis car je me sens bien dedans, je n’y suis pas allé pour un chèque. D’ailleurs le groupe avec qui je collabore met en avant mes lunettes et mes sacs aussi. Comme quoi, tout devient plus facile. Mon partenaire de montre est super, nous avons un beau challenge, je l’ai choisi car j’ai pu tester leurs produits bien avant. Le textile que j’utilise est pour moi le meilleur en qualité, en travaillant dans un shop de running, j’en ai toujours été fan. Et j’ai un partenariat avec mon ancienne boutique où je bossais avant, à Lyon, pour une crédibilité. Ce shop propose d’ailleurs tous mes sponsors, cool non ? Et cela s’arrête là. Rien d’exceptionnel non ? Ca me satisfait, car je peux courir en sans manches et j’ai encore de la place pour indiquer mes partenaires. C’est un ensemble de choses, des connectivités et de la simplicité.

Je n’ai pas la prétention de croire que je peux révolutionner le running mais la mode du short marathonien bouffant et du marcel dépareillé est tout simplement dépassé. La mentalité reste identique à cela. On reste sur des bases anciennes et on critique dès qu’il y a un peu de nouveautés, que ça change des « origines du trail ». J’aimerais tellement que ce sport soit plus fun. Mais lorsque je vois des gens aigris, je me dis qu’il faut faire quelque chose. Les partenariats rentrent en compte dans des phénomènes comme celui ci. Les marques ne trouvent rien en retour à part des gens qui critiquent, jugent et râlent. Je suis déçu par des mentalités comme celles-ci. Etant un coureur moyen mais polyvalent j’aimerais joindre mon envie de dynamiser à mon échelle et casser quelques règles. Un mec comme Vincent Luis bombarde par ses résultats, sa classe et aussi sa gestion de ses sponsors. Je pense qu’il a fait chier plus d’un coureur lors de sa deuxième place aux France de cross l’année dernière. Avec sa facilité, son attitude, il est un acteur important dans le running même si ce n’est pas sa spécialité, il ne faut pas l’oublier. La gestion de ses sponsors est tout simplement parfaite. Grâce à lui, il dynamise notre running qui est au ralenti, mais il ne faut pas oublier qu’il est triathlète. Lorsque je vois à l’étranger les coureurs étrangers de 100 bornes, ça me donne envie de participer à cette compétition très difficile. Alors qu’avant je trouvais ça hasbeen. Du coup, ça me donne des idées pour un prochain objectif, et si ça passe, j’essaierais de booster sur une bonne dynamique. le running reste individuel sur la performance mais sur la promotion, il reste collectif.

je suis loin d’être un puriste, je suis plutôt autodidacte. J’apprends chaque jour, je fais des erreurs et j’essaye de les rattraper ou de ne plus les faire. Ce n’est pas facile, je n’ai pas d’agent, j’écoute mes proches, je regarde ce qui se passe autour de moi. Je passe beaucoup de temps sur les réseaux pour faire de belles publications, j’essaye de remercier à ma manière pour ce que l’on m’offre car j’ai reçu une éducation. Je n’ai que 5 contrats écrits avec mes partenaires, le reste est un échange, un jeu. J’ai quelquefois des avantages, mais l’important pour moi est de les partager avec les autres, proches ou non. Grâce à cela, je me suis fait de nouvelles connaissances, des potes parfois, j’ai eu aussi des déceptions. Mais en tout cas, je vis à fond ma vie en profitant du moment présent.

Merci Omaha Beach, de me permettre de partager cet article sur ce superbe site web.