TEST : Fila Carbon Racer

Je connaissais bien Fila en lifestyle surtout, je connaissais un peu la gamme en tennis et il y a très longtemps, dans le running, dans les années 90. Quand j’ai eu l’opportunité de pouvoir tester une paire de la gamme running, qui en contient deux pour le moment, j’étais assez perplexe. 

Je pense que ce n’est pas facile de revenir comme ça, surtout avec toutes les dernières évolutions du moment. Fila joue le pari de sortir deux paires de route, dynamiques, et surtout dont une avec une plaque Carbone. C’est celle-ci que j’ai pu tester pour vous.

J’ai fait plusieurs centaines de kilomètres avec des allures différentes et, je peux maintenant faire un retour complet. Je ne suis pas le plus grand utilisateur de shoes en plaque carbone à l’entraînement, je les mets uniquement lorsque je porte un dossard où lors de derniers entraînements avant une course. 

J’ai testé pour la première fois une plaque lors de mon Wings for Life à Rio en 2019, et c’était le début de la révolution carbone, avec les Nike 4%. J’avais apprécié le confort et le rebond lorsque je sollicitais la chaussure. Ensuite, j’ai pu voir un peu tout ce qui se faisait car je reste un geek du matos.

Retrouvez les infos techniques sur le site de Fila : https://www.fila.de/en/Featured/Running-Shoes/

De mon coté, lorsque j’ai reçu ce modèle d’un peu plus de 150 grammes, j’étais alors en train de partir à la mer, sans dénivelé autour. Ça tombait parfaitement, même si j’étais en reprise. 

Le confort d’accueil au départ était assez sec lorsque je les ai mises, mais c’est ce que l’on recherche lorsque l’on veut une chaussure dynamique. Je remarque que le job est bien travaillé sur le mesh. On le sent durable et respirant tout en restant fin. 

En ce qui concerne la densité de la gomme, on se sent en oversize, comme sur les carbones habituelles, mais là beaucoup plus. Par contre, le confort en statique et à l’effort reste agréable mais ferme malgré tout. En gros, la Fila Carbon racer va plus s’orienter vers une CarbonX que sur une Nike. Pour moi, ce n’est pas négatif, au contraire, beaucoup de personnes oublient qu’il faut « avoir du pied » pour courir avec des plaques, et le confort de certaines marques fait zapper cet aspect très important. L’arrivée massive des carbones, peu importe la marque, est du pain béni pour les kiné suite aux nombreuses blessures qui affluent. 

A l’effort, rapide ou smooth, le confort ne change pas, et on sent la fermeté et le dynamisme. J’aime les shoes où rien ne change, car on est jamais déçu. Par contre, nous sommes sur une paire vraiment de route, car le coté oversize + la fermeté de la chaussure donnent moins de stabilité dans les chemins. Je sais que ce n’ai pas fait pour, mais certaines carbones comme les rocketX peuvent être une bonne paire en nature si ce n’est pas gras. Avec de l’accroche, je serais presque partant pour faire une Saintelyon avec cette paire de Hoka ! 

Comme nous restons dans l’axe sur de la route, c’est une chaussure conçue idéalement pour ça. La bascule assez prononcée donne une cohérence parfaite avec le coté oversize, le match est bon. Et j’ai apprécié aussi lorsque j’ai appuyé un peu plus pour du fractionné court, ou lors de séance de tempo. La semelle accroche bien sur piste notamment sur du cendré sec ou gras. 

Avec des centaines de bornes au compteur, la gomme ne s’est pas trop tassée, contrairement à ce que j’ai pu le voir sur d’autres marques même juste après une course. Le mesh n’a pas bougé non plus. Et je ressens pour le moment les mêmes sensations depuis l’ouverture de la boite. C’est cool de ne pas courir avec des produits jetables. 

Au final, j’ai bien kiffé cette paire au look propre à Fila. J’espère que la gamme s’étendra un peu plus, en tout cas, la marque n’en fait pas des caisses, ne se considère pas comme spécialiste running, mais présente avec une très belle image qui se dégage. 

Est ce que je la recommande ? Yes, pour le jour de course ou pour des entrainements très rapides. Partagez avec moi vos sensations si vous essayez.

Nous avons pu tester ces paires lors d’un event avec North Communication, et tout le monde a été ravi.

Photos : Anthony Richelot & Wissem Jaubert