Se remettre en selle

L’enchaînement des courses m’a appris qu’il ne fallait pas être trop gourmand. Ca s’est payé en juin dernier lors du marathon du mont blanc. C’était une course où je voulais réussir mais malheureusement pour moi, j’ai subi durant toute la course. Ce fut une grande déception mais il faut savoir relever la tête et apprendre de ses échecs. J’en ai beaucoup fait depuis mars dernier et je suis même arrivé à faire 6 courses entre mai et juin. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose et accepter que nous restons des humains. Cette première partie de saison a été quand même satisfaisante. Certains réglages sont à faire, d’autres points sont à travailler encore plus et j’ai toujours des lacunes sur quelques aspects. J’en ressors grandi et heureux d’avoir pu partager mes périples avec ceux qui me suivent. Je sais que je viens de loin et qu’il y a presque six ans, je n’aurais jamais pensé réaliser juste une course de toutes celles de ce semestre. Un footing d’une demie heure était déjà un exploit et ma perte de poids aussi. Mon nouveau mode de vie l’est aussi et cela reste ma plus belle victoire sur ce changement. Et je suis fier de la partager avec mes proches. Maintenant, ma frustration est restée de côté mais je l’ai toujours en tête pour mieux réagir par la suite. J’ai d’ailleurs écouté mon ami et coach Éric Lacroix en coupant un peu. Le repos est bon pour les jambes mais pour notre capital émotionnel, ça l’est aussi. Même si je suis bien accompagné grâce à mes partenaires, parfois la récupération ne peut se faire qu’avec du off, et quelques bières… J’en ai profité surtout pour me remettre aux longues sorties en bike. Les trajets courts sont cool pour aller en ville ou rouler pour polariser, mais l’envie de découvrir plus de paysages était trop grande. Je suis fan de vélo depuis bien longtemps, j’aime grimper, j’aime me défoncer les cuisses, j’ai donc repris mes parcours classiques. J’ai l’occasion en plus d’avoir un nouveau copain de course noir et jaune. J’adore ce sport, j’ai pu alors retourner au Ventoux et dans les monts du lyonnais par exemple comme quelqu’un qui découvrait ces lieux pour la première fois. J’ai évité de penser à la compétition sur cette première partie de juillet mais plus au partage, a du off et à des défis persos. Avec lululemon athletica Cannes, nous avons recrée un Town to trail, j’ai pensé à faire de longues sorties entre amis en montagne et à rejoindre Lyon à Cannes en vélo pour un road trip solo. Ces derniers quinze jours furent dépaysants et ressourçants. Mon échappée solitaire fut une très belle expérience pour moi. J’ai rejoins Lyon-Avignon le premier jour, et même sous la pluie j’ai aimé, je me suis senti sur une autre planète. Grâce à Tissot, j’ai pu suivre une aventure de gosse le deuxième jour en suivant une étape du tour dans son intégralité par le passage dans le village départ jusqu’au sprint final des coureurs. Et pour finir, j’ai rejoint Cannes en partant d’Avignon toujours en bike mais cette fois-ci en me battant contre le vent. L’expérience Tour de France restera marquée. Vivre la ferveur et le stress de l’équipe de cette belle marque suisse était géniale. J’ai pu observer un respect, une organisation et une attitude exemplaire et fidèle à ce que nous connaissons de l’horloger. Il y a beaucoup à apprendre des gens qui constituent cette équipe, peu importe le rôle occupé. C’était beau à voir entre Carcassonne et Montpellier. J’ai pu aussi rencontrer des gens adorables. Quand j’y repense c’est bon après ce que nous venons de vivre. Comme vous l’avez vu, je me suis éclaté sur la route du tour et j’ai d’ailleurs encore plus envie de borner et de découvrir plus de spots. Et c’est avec plaisir que je m’éclaterai les cuisses sur la route. Varier les plaisirs enlève cette lassitude et renforce le moral. Les jambes sont prêtes et en redemandent de plus belles. Maintenant, je me dis que de faire une classique en cyclo serait un nouveau bon challenge. Ce serait un nouveau moyen de voir plus loin et d’entrevoir une nouvelle fois jusqu’où je suis capable d’aller. Batailler contre des pavés, avoir un dénivelé positif de dingue, faire un périple à quatre chiffres au compteur sur quelques jours, ça ne me fait pas peur, ça m’attire et m’excite même. Je suis là pour relever des défis, c’est le rôle du sport. Sortir de ma zone de confort, comme je l’ai trop fréquentée auparavant, et c’est aussi ma principale façon de penser. Et faire ces choses me donne encore plus l’envie de le partager. Donnez-moi des défis, j’essaierai de les réaliser. En baskets comme en bike.