Santiago – Chili

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Après un voyage court de 4 jours sur l’ile de Rodrigues, j’ai pu m’envoler vers le Chili et rejoindre Santiago. Plus de 25h d’avion en deux jours m’ont bien cassé les jambes et la fatigue a commencé à s’installer plus intensément. Ce n’est pas grave car l’exploration de nouveaux horizons vaut bien une fatigue qui est finalement éphémère. J’aime partager et vivre ma vie à fond, alors je n’ai pas hésité à prendre le risque d’accumuler.

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Quelques jours avant ma venue sur Santiago, j’avais vécu une expérience extraordinaire sur l’ile de Rodrigues (https://www.anotherlife.fr/ile-de-rodrigues-retour-dans-locean-indien/) et j’avais pu connaitre l’ile en la traversant en diagonale lors du Trail de Rodrigues (CR de course sur urun). J’étais déjà fatigué à cause d’une crève installée déjà quelques jours avant le départ. Et là, encore avec une barre derrière les yeux, la fatigue du vol, le jetlag, je devais prendre le départ de Trail Chile 3 jours après mon atterrissage… Le Trail de Rodrigues devait bien amorcer cet enchainement, mais je n’avais pas prévu ce mauvais état de forme que je n’avais pas vu venir.

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Le clash a été rapide lorsque j’ai passé le sommet de la course où je ne tenais pas debout, j’avais sommeil et froid. L’un des bénévoles a vu mon état alors que j’étais troisième et m’a pratiquement obligé à me poser quelques minutes. J’ai pris un café, me suis posé dans une tente deux places juste à coté du ravito. J’ai fermé les yeux tellement j’étais épuisé. Je ne comprenais pas pourquoi alors que j’avais voulu gérer mon effort de montée pour effectuer une bonne descente ensuite. Le temps de fermer les yeux, je les ai ré ouverts trois heures après ! Le temps m’avais paru rapide et j’étais autant blasé que surpris par ce temps énorme de repos. Tout m’est passé par la tête, l’abandon, la honte, la déception et l’orgueil. J’ai mis mon égo de coté et je suis descendu comme je voulais le faire. Je suis reparti à la 40eme place, pour finir dans le top 20. L’excès conduit toujours à l’échec. Je l’avais pourtant appris il y a plusieurs années ; ici, c’était un rappel.

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Cet article n’a pas pour but de faire une leçon ou de raconter ma course car elle sera sur Urun, mais plutôt d’étoffer mon RoadBook sur mes expériences en course et en dehors. Un peu comme un carnet de voyage revisité à ma manière avec mes aventures perso. Partager ses photos est bien, les réseaux sociaux sont là pour cela, rédiger un article va plus loin et influence plus. Pour certains, ce sera une manière de découvrir mes endroits, pour d’autres ce sera peut être un moyen de reprendre mes pas ou de s’en servir pour un prochain voyage. En tout cas, je kiffe prendre mon clavier pour échanger sur ce que je vois et vis.

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Santiago m’a un peu rappelé Denver en août dernier lorsque j’ai fait la Transrockies Run. Mais en ville polluée. C’est un peu comme Grenoble, la ville est entourée de montagnes tout autour d’elle avec des sommets à plus de 3000m. La ville n’est pas haute et l’air chargé se sent directement. A peine sorti de l’aéroport, tu te rends compte que les gens n’ont que la voiture comme moyen de locomotion. Pas de pistes cyclables mis à part le long d’un parc menant au centre ville ou une piste cendrée faisant le tour de la ville mais coupée à chaque fois par toutes les routes. Les traversées de route oublient que des vélos peuvent passer. Je suis habitué à Lyon avec des pistes aménagées mais ici est un autre monde pour les amateurs de deux roues. Pourtant des vélos du style Vélib ou Vlove sont en place. Avec la circulation dense, c’est incroyable de trouver cela ici. Je pense que c’est plus les touristes qui les utilisent. Lorsque l’on voit les prix des taxis, j’ai compris tout de suite ce que préféraient les locaux, la zone de confort est bien présente aussi ici. D’un peu plus haut, le nuage de pollution est omniprésent… La ville et ses environs sont tellement beaux…

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Les terrains de jeux sont par contre époustouflants tout autour, ce qui fait de suite oublier ce problème majeur. Il ne faut pas oublier que Santiago est la ville la plus importante du Chili, qu’elle est éloignée des autres villes. C’est un peu comme si tu voulais rejoindre Paris à Lyon et que tu n’avais que 3 ou 4 villes entre. La ville grouille, les dispositions de transport actuelles sont tellement installées depuis longtemps qu’il est dur de tout changer. Mais c’est à travailler. En courant Trail Chile et ses 50km et 4000m de dénivelé positif, j’ai pu me rendre compte que la ville était un lointain souvenir. Lorsque tu vois les pentes, la technicité, les spots, Santiago n’a rien a envier à certaines grandes villes. J’ai pu en effet admirer la Cordillère des Andes et la ville au loin. Deux endroits complètement opposés mais tout de même réunis. La nature est ainsi faite et c’est un bel exemple de remarquer l’homme voulant conquérir ce monde. Mais ici, l’homme est loin d’être le plus fort. A côté de cette cordillère, il parait si petit et faible.

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Santiago est aussi l’endroit de Pablo Neruda, son spot, d’ailleurs j’ai pu visiter le quartier qui le représente le plus. J’ai pu m’imprégner en buvant quelques Piscolas dans quelques bars. Le quartier de Bellavista juste à coté est à voir si vous y allez, d’une pour manger typique sans que ce soit trop cher et pour découvrir les apéros du coin.

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Etant amateur de bières, j’ai pu en tester plus d’une. J’ai même bu la bière brasée la plus au sud de la planète, l’Austral. C’était plus par le principe que par goût. Ma préféré reste la Kunstmann, bien plus racée que les autres, j’aime les bières belges, donc ce fut normal de la préférer. Les autres se boivent comme de l’eau. D’ailleurs, vous pouvez suivre mon Instagram pour plus d’infos sur les breuvages que je me mets sous le col. Mis a part ça, tu peux croiser tes entraînements par de la salsa dans ce coin. J’ai beaucoup apprécié ce coté urbain qui te met direct en place dans la tendance de la ville.

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Ici, la nourriture est un passage obligatoire, certains plats sont pour les chiliens de chez eux, mais à l’inverse si vous décidez d’aller au Pérou par exemple, ils te diront l’inverse. Idem, pour le pisco (alcool à base de raisins blancs). Les ceviches sont un des plats à tester de préférence en entrée ou à partager si tu prends l’apéro. C’est un mix de poissons ou fruits de mer cuits au citron et servis froid. C’est très frais et c’est le plat idéal du rassemblement à plusieurs. Ensuite, pareil, à prendre en apéro ou en starter, les empanadas. C’est cuit au four ou frit. C’est une pâte comme un chausson avec une garniture dedans, soit a la viande, soit au poisson et aux fruits de mer. J’ai préféré ceux a la viande. Et souvent mélangé avec du fromage, lequel, je ne sais pas. Sincèrement je n’ai pas tester les plats vendus au bord des routes, mais il me reste 3 jours avant de partir, on sait jamais.

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Ces 10h de bus que je suis en train de faire me ramènent vers cette ville car mon retour en France approche. J’ai pu découvrir d’autres villes et spots de ce magnifique pays qui donneront place a d’autres articles sur le RoadBook. Maintenant, je vais finir par mon tatouage habituel de roadtrip.

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Chili, à suivre…