La Norvège donne des ailes

Ce dernier voyage en Norvège fut enrichissant aussi bien du point de vue de la course que de l’esprit. Avec mon compagnon de virée Jérôme, j’ai élargi mes connaissances sur un pays qui était pour moi inconnu. Après ces dix jours, j’ai encore plus envie de découvrir ses parties sauvages. En voyageant entre Bergen et Stavanger, j’ai pu voir qu’il y avait un territoire vaste et naturel. La vie est faite de découvertes. Après avoir digéré le semi de Bergen et quelques sorties autour, on s’est concentrés sur le final le plus important, Le Wings for Life à Stavanger. Pour se mettre en jambes, il fallait découvrir les lieux tout en gardant toujours autant de plaisir. On a même découvert que l’on pouvait organiser un Town to Trail ici (www.towntotrail.blogspot.fr). Le coin est parfait, une ville vallonnée, du chemin, quelques singles, des étangs et du bon air. D’ailleurs, en faisant le Wings for life en fin de semaine, cela m’a fait penser tout à fait à ce que l’on peut réaliser lors d’un Town to Trail. J’ai pu partir de la ville en m’orientant plus loin, sur des contrées que je ne pouvais imaginer. En guise de Warmup, je me suis chauffé l’avant-veille en montant le Pulpit Rock, l’un des spots les plus beaux que j’ai pu voir depuis que je cours. J’ai tellement apprécié cette montée sèche que j’en oubliais l’effort et la course qui allait venir. J’ai peut être forcé plus qu’il ne le fallait, mais ça en valait la peine. Quelle vue sur les Fjords, sur la beauté de ce monde. Voir ces horizons extraordinaires me fait encore plus aimer ce sport pourtant parfois ingrat. Pour terminer cette belle découverte, on s’est fait une jolie rando en guise de retour au calme et pour encore plus admirer ce panorama. L’esprit et les jambes avaient hâte de prendre le départ de cette course qui m’attire depuis sa création. D’une part, l’idée de joindre cet événement à une cause mais également par le principe de créer un parcours dont on ne sait pas à quel kilomètre la course se terminera. Le coureur est le seul juge de cela, c’est à lui de défier la concurrence de la voiture lancée peu après lui et dont sa vitesse augmente de plus en plus. Même si elle aura toujours raison sur lui. Pour revenir vite fait sur cette épreuve, car je déteste faire des CR interminables, ce fût plus de 4h de bonheur. J’ai pu admirer les alentours de Stavanger, ses côtes, ses champs, ses communes limitrophes et entendre la ferveur des gens. Grâce aux vélos ouvreurs de la course qui m’ont accompagnés, j’ai pu connaître les lieux par leurs commentaires pertinents. Ce partage pendant la course fût la cerise sur le gâteau. Ce n’était que de la route mais un kiffe total. Je voulais vraiment réussir cette course, d’une car Jérôme qui m’a accompagné durant tout le séjour attendait une victoire, pour Eric mon entraîneur afin de le remercier pour le travail qu’il accompli durant ce début de saison, et surtout pour faire une belle dédicace à ma compagne et à ma fille qui n’avaient pas pu venir avec moi…

  Ce fût chose faite, j’ai pu faire un peu plus de kilomètres que le vainqueur de l’année dernière. Ce fût une belle clôture de ce séjour au pays des Vikings en le partageant avec les gens qui me suivent.

Je ne sais pas encore dans quel lieu j’irai l’année prochaine pour cette même épreuve à cet instant. L’important est de se reposer, de pouvoir renvoyer derrière, de vivre cette expérience à fond et de vibrer.