FOVV Gravel

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Au mois de juin dernier, j’ai participé à ma première course de Gravel lors du Festival Outdoor vallée verte au Lac Chambon en Auvergne. Je connaissais déjà un peu le coin car j’avais eu la chance de pouvoir faire une petite reco avec l’équipe d’organisation et aussi en faisant le GR30 en courant sur 4 jours. J’adore venir en Auvergne, à chaque fois c’est un plaisir de rouler ou courir entre les lacs et les puys. C’est une région que je connaissais peu, et maintenant, j’ai envie de revenir ici plus souvent. 

J’ai commencé le gravel depuis un peu plus d’un an ; avant, je ne faisais que de la route en complément d’une pratique conséquente en course à pied. J’aime le trail et c’était une évidence que le gravel allait suivre. Je me rends compte maintenant que j’apprécie même plus l’esprit, mais également l’effort. L’engagement est différent, et je trouve que les participants sont beaucoup plus détachés, malgré l’envie de réussir. Même si tu es à la recherche de performance avec un mec à côté de toi, ça reste une ambiance sereine et cool. C’est plus rare en trail maintenant.

 

Le FOOV a pu mettre en valeur cet esprit convivial et aussi très organisé. J’avais pu le voir durant la reconnaissance que l’on avait fait quelques semaines auparavant. Les personnes qui accompagnent cet événement sont des passionnés et ça se sent. Je l’ai vu avant / pendant et après. De la bienveillance que l’on retrouve aussi sur les ravitos. Le spot est magnifique autour du Lac Chambon : ils ont su le mettre en valeur par le terrain de jeu et on ressent l’amour de leur région. 

Avant le jour J, je me suis installé au camping à côté avec mon camion et ma tente de toit. La course comprenait 3 boucles chronométrées et on pouvait prendre le temps que l’on voulait entre chaque ; il fallait tout de même respecter la barrière horaire générale. On pouvait remarquer 3 difficultés différentes, la première assez roulante pour se mettre en jambes, la deuxième pour bien te mettre le cardio haut avec 2 beaux cols, puis la troisième et dernière boucle qui était la plus technique. C’était un beau chantier dans un cadre incomparable avec 150km et 5000m+ environ sur mon compteur.

De mon côté, j’ai utilisé mon Felt Breed 20 pour ce beau défi. J’ai pu tester la marque californienne lors de la reconnaissance et elle m’a donné confiance pour essayer de faire les trois boucles plus tard. C’est un bike très confort et rassurant, car le terrain allait être varié (mais difficile à pas mal d’endroits). Je savais que ça allait être long, il convenait parfaitement au terrain. Les bikes de la marque pouvaient être testés lors de l’event également. 

Toute la course se faisait au GPS, c’était free spirit. Il fallait donc rentrer le parcours sur son tel ou son compteur vélo. Et pour le départ, au Lac Chambon pour chaque boucle, tu partais pour tu voulais, mais évidemment, il y avait une barrière horaire en fin de journée. Le ravito était génial au bord du lac (bleu d’Auvergne, bières artisanales, crêpes), tu pouvais bien récupérer, tout était là pour être bien. 

Première boucle « Boucle Lacs nord » 54km 1500m+ : C’était la premiere boucle, celle que j’avais reconnue auparavant en solo, mais avec quelques changements. On peut dire que c’était un côté « pur gravel » avec de longues pistes, quelques petites descentes engagées et 2/3 murs. J’ai pu me rappeler quelques passages du GR30 que j’avais fait quelques semaines avant en 4 jours, surtout sur la fin. Le passage par Aydat m’a rappelé de bons souvenirs et, en j’en ai crée de nouveaux. La fin était plus engagée mais ça permettait de se lancer sérieusement sur les deux prochaines boucles. J’ai essayé de gérer mon effort car j’imaginais quelque chose de plus épique ensuite. Ce fut un gros plaisir de pousser fort sur les pédales. Faire cette premiere boucle en tout début de matinée, c’était magnifique.

Deuxième boucle « 2 lacs » 46km 1400m+ : : Après un court ravito, j’ai préféré repartir directement et voir comment ça allait se passer pour l’enchaînement vers la troisième boucle. Ici, il fallait enchaîner 2 cols, celui de la croix Saint Robert et celui de la Croix Morand. Sur la papier c’était simple ; en réalité, un peu plus difficile. L’échauffement sur le plat fut court et la montée directe. C’était sauvage, serré, mais tellement cool. Le moins cool, ce fut de perdre une de mes vis qui fixait ma cale sur ma chaussure droite. Du coup, j’ai galéré à déclipser et surtout, je ne pouvais plus clipser derrière. Bon, ça m’a permis de mieux travailler la puissance à gauche, ma jambe plus faible. Il faut toujours trouver du positif dans ces moments-là. Pour les montées, c’était du coup compliqué de mettre beaucoup de puissance dans le raide et, pour descendre, c’était plus perturbant car j’avais moins de tenue sur mon vélo. Mais il fallait faire avec et je ne voulais pas revenir en arrière. La première bosse était bien passée dans un terrain plus technique que sur la première boucle. Il y a eu des passerelles à passer, des pentes raides comme des murs, du caillou à foison, des sections boisées, c’était top. La fin de la première montée a été partagée avec un troupeau de boeufs et il était compliqué de passer mais on était dans l’esprit nature. L’autre partie était un mix entre chemins et routes jusqu’au col de la Croix Morant. Ca m’a permis de mieux dérouler, de savourer le pédalage avec une seule vraie pédale. La descente vers le lac charbon se faisait par la route au départ, puis par des chemins plus raides à nouveau. Je connais cette partie car je l’avais faite avec l’équipe lors de l’événement de reconnaissance. Cette boucle était géniale, bien plus technique que la première, mais au moins, j’étais prêt pour la dernière. 

Je ne suis pas reparti directement, j’avais le temps et comme le chrono est arrêté lorsque l’on est entre deux boucles, j’ai profité du lac en mangeant en famille dans un resto au bord du lac. Une salade, simple et efficace pour vite repartir. La bière attendra la fin de ma troisième boucle. Entre temps, Anaël de Felt a pu me gérer mon problème de shoes : merci.

Troisième boucle « Boucle lacs sud » 51km 1150m+ : Du single, du chemin, du jardinage et un peu de route, c’était le plan. Pour celui qui recherche les points de vue entre lacs et volcans, c’est LA boucle. Toujours sur le terrain du GR30, je m’imaginais ce que j’allais voir, et on ne s’en lasse pas. Le lac Pavin reste toujours une merveille de la nature. L’effort est bien différent qu’en shoes de trail. Il y avait de grosses parties techniques, à croire que c’était mieux de la faire en MTB ! Mais bon, dans sa galère, on apprécie toujours plus l’effort que l’on a réalisé après avoir posé son bike. Là, ce fut le cas. Il y a eu de sacrés petards, des singles bien ravinés où les pédales touchaient, du chantier à travers les bois et toujours avec une vue sur les puys, magnifique ! Les spots sont magiques entre les lacs. Entre chaque bascule, c’était le kiffe, même avec une certaine fatigue. Je remercie l’orga pour ce parcours riche en difficultés et surtout pour le plaisir des yeux. On sent que les mecs sont des passionnés et des amoureux de leur terrain.  

Les trois boucles ont été réalisées dans un plaisir total. C’était varié, fatigant parfois, mais le parcours donnait tellement envie de s’engager, et le temps est passé finalement rapidement. Dans mon cas, il ne fallait pas être trop entamé car le lendemain, je remettais le couvert pour le trail : même endroit et quasi la même heure, différents parcours en courant étaient proposés dans la continuité du festival. Merci Festival Outdoor Vallée Verte.