Breizh

C’est la première fois que nous allons en Bretagne. Après une journée de boulot sur Lyon, direction la gare pour plusieurs heures de train jusqu’à Vannes. Le Trail du Morbihan compte au TTN, et étant assez bien classé, je me devais d’y aller afin de prendre des points mais aussi continuer ma préparation pour mes prochaines échéances.   L’arrivée a été tardive sur Vannes dans la nuit de samedi. Heureusement, le départ du lendemain n’était qu’à 16h, mais seul point positif car la chaleur allait se faire ressentir. Nous avons pu traverser rapidement le village exposant le matin, ce qui nous a permis de découvrir peut être de nouvelles courses à faire ; Notamment une, le raid – racing Madagascar, évidemment sur l’île de Madagascar, sur plusieurs jours. (Voir sur http://www.lexpressmada.com) Le contact a été super et cela nous a motivé à nous joindre peut être à cette manifestation très conviviale et attachante en juillet 2016. D’autant plus qu’une partie de l’argent récolté est reversé à une association handisport. Ça nous a vraiment donné envie de prendre le départ là-bas et de découvrir cette île magique que nous ne voyons qu’au travers des médias / www.racing-madagascar.com Après une petite balade dans la ville fortifiée, direction un nouvel endroit pour se poser plus à l’extérieur. On a pu se poser un peu, manger et attendre le départ. Après être parti à l’arrache de la chambre jusqu’à la navette, j’ai pu réellement me concentrer et rentrer peu à peu dans ma bulle. Ma cohérence cardiaque me fait le plus grand bien. La ville départ était déjà bien animée même une heure avant la longue balade estivale. La chaleur était déjà là, et bien prenante. Je me mets à l’écart du brouhaha et je me cale comme j’aime bien le faire. Les gens affluent, s’échauffent, je ne bouge pas. Place à quelques pas de footing. Je rencontre des têtes connues : Bertrand, Ludovic pour les citer et d’autres encore sur la ligne de départ. Une belle petite photo me donnera des ailes juste avant le signal, merci à ce petit bonhomme pour sa présence avant le coup de feu. La course est partie très vite pour ces 57km de chaleur presque étouffante. Après quelques kilomètres, ma tête me donnait l’impression d’une cocotte minute. J’ai eu bien peur de ne pas tenir mais peut être que mes racines de sudiste m’ont permis de pouvoir résister à la cagne. Les passages en bord de mer étaient parfaits pour le peu de fraîcheur avoisinante mais surtout pour la beauté du paysage. On peut dire que nous vivons dans un magnifique pays. L’ambiance, elle, était à l’image du temps, une ferveur chaleureuse qui nous faisait presque oublier la difficulté. Malgré un coup de moins bien sur une partie de course, où le bide n’était pas au top, je suis resté calme et patient. La partie de course avec Manu a été sympa ; j’aime beaucoup courir à ses côtés quand je le peux. Le finish a été en solo et je me suis retrouvé parfois très seul quand je ne rejoignais pas de coureurs des autres distances. J’ai pu une nouvelle fois me concentrer, méditer et surtout apprécier cette première victoire sur une manche TTN. L’important lorsque l’on fait une course lointaine, c’est de découvrir ses environs, mais aussi ses breuvages. C’est chose faite. On a refait le parcours, mais cette fois ci, en bateau. Et également apprécié les nombreuses bières locales. Maintenant place à de nouveaux horizons.