Dernier regard en arrière
| Retour à la liste des actusL’année 2015 a été une année pleine de découvertes, de plaisirs, d’échecs, de joies et surtout d’apprentissage. Comme toujours, j’ai pu aller au delà de moi même tout en découvrant des limites que je ne voulais pas voir. C’est une saison en demie teinte mais une saison qui m’a permis de voir où j’en étais, de savoir quels objectifs entrevoir pour 2016, savoir couper, se rendre encore plus compte de l’importance de la famille. Ce sera souvent répété : Le trail est la plus importante des choses secondaires. Merci Eric pour cette phrase si vraie.
Maintenant après du repos, après la planification de 2016, les objectifs et les off sont définis. Je regarde une dernière fois en arrière, sans regret, mais toujours avec cette joie d’avoir découvert de nouveaux horizons et de nouvelles personnes grâce à cette passion. 

JANVIER : Les premiers runs se sont faits sous mes nouvelles couleurs. Un honneur de pouvoir porter les 3 bandes. La reprise s’est faite petit à petit avec en course de reprise le trail hivernal du Sancy où je finirai 5ème le jour de mon anniversaire. Un beau petit cadeau avant de rejoindre mon amoureuse ensuite avec son ventre qui pousse jour après jour. 

FÉVRIER : Je reste dans le coin pour être prêt au futur grand événement de ma vie. La foulée des monts d’or reste la meilleure course dans le coin pour retrouver le goût de sang dans la gorge. Une sortie parfaite pour assimiler le travail mis en place. Une première victoire cette année. La neige et le soleil lors de cette édition resteront un super souvenir.
MARS : La plus belle réussite de ma vie est arrivée et se nomme Charlee. Un bonheur collectif qui me donnera des ailes malgré la fatigue lors de l’Ecotrail de Paris où je finirai 2eme derrière un Manu Gault imprenable et impressionnant. Un exemple sur la gestion de course et la sérénité. Premier podium pour moi sur une manche du TTN. 

AVRIL : L’enchaînement derrière l’ecotrail s’est fait rapidement avec une autre manche du TTN. Lors de Tulle Brive Nature, j’ai eu des difficultés à bien finir à cause de crampes aux deux ischios. Malgré un départ rapide, une bonne forme, les jambes auraient préféré un peu moins de kilomètres. Un deuxième podium quand même avec une 3eme place même si je pensais faire mieux mais on ne refait pas l’histoire. Ce sport est assez ingrat pour se torturer la tête en plus. Une super course. 

MAI : On a découvert Besançon pour une nouvelle manche du TTN où ce sera galère du 10eme au 46eme kilomètre. Le ventre n’a pas voulu, mais la tête oui. Un podium avec une cinquième place sera le lot de consolation. Un parcours comme j’aime, un panorama magnifique dans cette ville fortifiée. La petite commence à découvrir la France. 

JUIN : La préparation se fera à la ronde des couleurs avec un format très rapide et roulant sur une trentaine de kilomètres. La victoire permettra de me mettre en confiance pour une autre manche au TTN sur le trail du Morbihan. La rencontre de Nohann et sa famille me donnera des ailes et me permettra de gagner ma première course au TTN. La recup se fera dans Vannes en vélo. La Bretagne est magnifique.
JUILLET : Je commence à bouffer du kilométrage et je me sens bien. Mais je bouffe aussi de la fatigue, des nuits difficiles que je ne digère pas. Ce n’est pas une question de gluten ou de lactose, mais juste du repos. Tout concilier devient difficile, mais ce n’est que le début. Se plaindre serait être faible. Pour la 6000D, je regarderai la descente de la course de mon œuf pris en haut du glacier de Bellecôte. 

AOÛT : La prépa CCC s’est bien déroulée, les entraînements se sont enchaînés, les sensations étaient là et je voulais ma revanche sur l’année derniere. Bref, j’étais à bloc et pourtant déjà fatigué avant le depart. Le regard noir, les jambes bonnes et l’envie déterminante mais quand tu n’es pas prêt pour une longue distance, tu éclates tout simplement. La fatigue commence à m’envahir et ça commence à être difficile mentalement et physiquement. Je n’ai pas envie de me remettre sur un format court car le long me permet de m’évader.
SEPTEMBRE : Le road trip au Quebec a fait du bien malgré la crève avant le depart qui m’obligera à laisser de côté la course. Je garderai l’esprit de famille et la beauté de ce pays. J’ai hâte d’y retourner pour la revanche et faire honneur à l’organisation de l’uthc. Le mois de septembre m’a permis de me dire d’arrêter les frais et d’éteindre la mèche avant d’éclater.
OCTOBRE : Les entraînements reprennent mais il faut couper et penser à autre chose, repartir sur de bonnes bases. Retrouver l’envie, la force et surtout les sensations du début de saison. Les pensées sont déjà à horizon 2016 et je sais que la fin 2015 va être longue.
NOVEMBRE : La prepa Saintelyon s’est bien déroulée, je voulais même faire mon premier marathon en préparation. La contracture qui était ma première « vraie » blessure m’a contraint à le regarder à la maison. J’avais encore les jambes, l’envie de bien finir l’année et sauver l’honneur. Dur, mais maintenant 2015 s’arrête là. Coupure et reprise ensuite.
DECEMBRE : La coupure a fait du bien, les objectifs sont définis pour l’année prochaine. La volonté est vraiment là. Cette galère de fin de saison est oubliée mais par contre l’esprit vindicatif est resté. Je me refais la cerise et je retourne goûter au goût du sang dans la gorge. Ça va mettre du temps, mais ce qui est sur, je veux être bien plus fort en 2016 et surtout sur toute la durée. 
