Premiers pas en Norvège
| Retour à la liste des actusLa Norvège est un pays totalement inconnu pour moi. Cette destination m’a beaucoup attiré lorsque j’étais à la recherche d’un pays organisateur du Wings for life. Entre les fjords, les envies de pays nordiques, mon choix s’est fait naturellement. L’idée de lier cela à un trip avec mon pote Jérôme était parfaite pour dix jours totalement sportifs.
Après quelques péripéties, j’ai pu prendre mes marques sur le semi de Bergen dès le lendemain de notre arrivée. Ce fut un profil de course où tu ne viens pas pour marquer un temps de référence lorsqu’on voit la bosse en début de course. Par contre, c’était idéal pour moi pour gérer ma course en pensant au prochain Wings for life une semaine plus tard. Je suis quand même parti avec le premier groupe, pour ensuite gérer la grosse ascension du parcours et partir relâché dans la descente et le plat en fin de course. J’ai pu réaliser une course sans me mettre dans le rouge, en travaillant sur ma foulée et ma respiration. Je n’ai pas l’occasion de me tester ainsi en course, ce fût une belle expérience. L’objectif n’était pas le semi.
En gérant la course de la veille, j’ai pu enchaîner et me faire plaisir autour de Bergen les jours suivants par l’ascension du Mont Floyen et du Mont Ullriken. L’entrainement n’est pas terminé alors il faut le poursuivre parfaitement pour être en pleine possession de mes moyens et j’espère ne pas avoir de regrets.
La récupération est optimale lorsque l’endroit est totalement inconnu, tu peux découvrir chaque lieu autour de toi. Les fjords autour de ma ville hôte me donnent envie de les découvrir en courant malgré un temps difficile. Si les entraînements étaient plus longs, j’aurais sans doute fait mes sorties longues ici… Mais là, il faut commencer à garder du jus et travailler plus spécifiquement.
A l’heure actuelle, je rédige cet article dans le ferry qui nous mène à Stavenger. Les jambes ont envie de courir des kilomètres et mon esprit a envie de lutter contre la « catch car » du fameux Wings for Life. Avec Jérôme on a pu se tester lors d’une dernière séance active et bien se casser les jambes. En dehors des monts dans le Fjord de Bergen, on a pu trouver une piste old school pour notre plus grand plaisir. Mettre du rythme juste avant une course me fait toujours du bien, sans puiser au fond, on peut toujours trouver son compte, ça remplace une bonne bière pour le côté satisfaction.
J’aime écrire un petit bout d’article avant une course, ça me permet aussi de me concentrer, comme un journal mais revisité. Le Wings for Life n’est pas un objectif principal dans ma saison mais ce sera sans doute l’une des dernières courses où la vitesse reste primordiale. Ce sera encore une bonne étape et toujours dans une volonté de savoir être polyvalent. Je vais également voir si l’Ecotrail de Paris a été digéré depuis la fin mars. Je peux dire que je suis resté assez sage sur l’enchaînement. Le mois de mai va être très chargé en événements et en découvertes. C’est une nouvelle étape dans ce mode de vie de coureur à pied. J’apprends, j’écoute plus, j’agis avec l’aide de personnes qualifiées et surtout je vis d’une façon épanouie. J’élargie mes connaissances sportives et intellectuelles. Grâce à cela, je peux partager ma passion et les valeurs que j’ai trouvées dans ce sport. Que ce soit sur les chemins comme en dehors.
Le ferry arrive bientôt, j’ai déjà envie de découvrir cette nouvelle ville inconnue à mes yeux. Admirer de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles mentalités. En tout cas, ici, le savoir-vivre est bien présent. Il nous reste cinq jours avant le départ, et même si je suis focalisé sur d’autres courses, je me donnerai comme il le faut, essaierai de parcourir le plus de kilomètres possibles et ferai une belle dédicace à ma fille et ma compagne qui sont restées à Lyon. Malgré tout, il faut rester compétiteur et faire honneur à ceux qui m’accompagnent également. Et le principal reste l’ouverture d’esprit.
« Catch car » nous voilà…